Réunion du Présidium de l’IS et Chefs d’État et de Gouvernement, Nations Unies, New York, 2019

25 Septembre 2019

Les membres du Présidium de l’Internationale Socialiste ont tenu leur réunion annuelle au siège des Nations Unies à New York, rejoints par des chefs d’État et de gouvernement et ministres de notre famille politique sociale-démocrate. Les débats ont porté sur les questions clés figurant à l’agenda mondial des discussions du débat de haut niveau de la 74e Assemblée générale des Nations Unies, notamment la question des changements climatiques, le développement durable, ainsi que les défis appelant aux efforts de l’IS dans les domaines de la résolution de conflits, de la paix et de la démocratie.

La réunion s’est ouverte sur un hommage rendu aux deux figures de proue du mouvement social-démocrate mondial qui nous ont récemment quittés. Le Présidium est revenu sur la vie et les travaux de Dolors Renau, ancienne présidente de l’ISF de 1999 à 2003, et d’Ousmane Tanor Dieng, leader du Parti Socialiste sénégalais et Vice-Président de longue date de l’IS, qui a également présidé le Comité Afrique de l’IS.

La réunion du Présidium a fait directement suite au Sommet Action Climat organisé par le secrétaire général de l’ONU le 23 septembre, et les contributions ont souligné la mesure selon laquelle les partis socialistes et sociaux-démocrates continuent à être à l’avant-plan des efforts mondiaux en faveur des mesures devant être prises pour endiguer les changements climatiques catastrophiques. À l’ouverture, le président de l’IS, George Papandreou, a souligné le rôle joué par l’IS sur cette question, en tant que mouvement international. Le secrétaire général de l’IS, Luis Ayala, a estimé que le Sommet Action Climat et le dernier rapport du GIEC ont insufflé un sentiment d’urgence à la crise climatique à laquelle la planète est confrontée. En ce qui concerne les préparatifs de la COP25 à Santiago, l’IS, comme en diverses occasions, rassemblera des ministres de l’Environnement de la famille sociale-démocrate pour des échanges et discussions sur leurs priorités et attentes.

Les représentants des partis membres de l’IS au gouvernement ont saisi cette occasion pour détailler leurs approches respectives sur la question de l’urgence climatique et les engagements ambitieux pris par leur pays pour atteindre une société neutre en carbone dans un délai le plus court possible. Nombreux sont ceux qui ont rappelé l’importance des mesures financières pour stimuler l’investissement dans une économie verte, en particulier dans les énergies renouvelables, aux fins de s’assurer que les objectifs de réduction des émissions puissent être atteints.

Un thème commun aux contributions était le besoin de donner la priorité à l’atteindre des Objectifs de développement durable et de l’Agenda 2030, lesquels sont pleinement alignés sur les valeurs et principes fondamentaux de l’IS et de ses membres. Pedro Sanchez, Président du gouvernement espagnol et vice-président de l’IS, l’a désigné comme un programme véritablement social-démocrate et a insisté sur le besoin d’une transition juste et équitable vers une société mondiale durable. Plusieurs participants ont déclaré que plus d’efforts doivent être faits pour informer les citoyens de l’importance des ODD au niveau local, et qu’il serait productif pour les partis sociaux-démocrates de mettre en avant leurs engagements en faveur de ces objectifs qui sont liés à l’avenir auquel aspirent des centaines de millions de citoyens du monde entier.

Dans son allocution, la Première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, s’est concentrée sur le besoin de renforcer la coopération politique entre les partis sociaux-démocrates pour faire avancer leurs valeurs et principes communs. Selon elle, cela concerne également la lutte contre l’incidence des changements climatiques et le renforcement de la coopération politique. Autre leader à souligner l’importance de la coopération, le Président du Monténégro, Milo Djukanović, s’est exprimé sur les problèmes liés au désir de certains leaders nationaux de diminuer l’importance du multilatéralisme. Il est l’un des nombreux orateurs à avoir rappelé l’importance de la coopération régionale comme force instigatrice de paix, de stabilité et de prospérité. Des réflexions similaires ont été livrées par Ralph Gonsalves, Premier ministre de St Vincent et les Grenadines, déclarant qu’il est regrettable que les organisations régionales dans les Caraïbes ne jouent plus un rôle aussi positif qu’auparavant, ce qui ne fait qu’accroître l’importance des travaux menés par l’IS dans la région.

Le besoin de recourir au multilatéralisme face aux conflits mondiaux a été l’un des thèmes phares des discussions. De nombreux orateurs ont souligné le rôle unique que l’Internationale Socialiste continue à jouer dans la défense et la facilitation du dialogue dans le but de promouvoir de nouvelles approches visant à débloquer les avancées vers la résolution de conflits apparemment insolubles. Cela a été d’autant plus visible lors de la dernière réunion de deux jours de l’IS à Ramallah et à Tel-Aviv en juillet dernier, qui a rassemblé les représentants des partis membres israéliens et palestiniens dans les deux pays, réaffirmant que la seule option pour la paix réside dans la solution des deux États. En ouvrant le dialogue avec leurs homologues dans un esprit de coopération, de nouvelles avancées ont été réalisées pour dégager une position commune sur la manière d’y parvenir.

Des perspectives ont également été évoquées par les personnes directement touchées par les conflits et l’instabilité dans d’autres régions du monde. Parmi ces perspectives, un rappel des efforts actuellement consentis pour trouver un accord à Chypre, sur la base d’une fédération bizonale et bicommunautaire, à la suite de l’arrêt des négociations coordonnées sous l’égide de l’ONU en 2017. Le Présidium a été informé des derniers événements dans la région du Cachemire et a rappelé l’urgence d’une intervention de la communauté internationale pour amener les deux parties au conflit à dialoguer. Sur le Venezuela, le Présidium a entendu comment la stabilité était compromise par l’absence de droits et de libertés, le manque de démocratie et la tragédie persistante de la violation systématique des droits humains et de de l’érosion de la qualité de vie dans le pays.

Le secrétaire général de l’IS a présenté les prochaines activités de l’Internationale, notamment les réunions du Conseil, des comités régionaux et du Comité pour l’égalité des genres, ainsi que la réunion des ministres et représentants sociaux-démocrates à la COP25 à Santiago.

Les membres du Présidium de l’IS ayant participé à la réunion sont George Papandreou, président de l’IS ; Luis Ayala, secrétaire général de l’IS ; les vice-présidents de l’IS Colette Avital (Israël), Victor Benoit (Haïti), Janira Hopffer Almada (Cape Verde), Carlos Lupi (Brésil), Shazia Marri (Pakistan), Mario Nalpatian (Arménie), Julião Mateus Paulo (Angola), Alexander Romanovich (Russie), Pedro Sánchez (Président du gouvernement espagnol), Nabil Shaath (Palestine) et Miguel Vargas (Ministre des Affaires étrangères de République dominicaine) ; les présidents honoraires de l’IS Mustapha Ben Jaafar (Tunisie) et Tarja Halonen (ancienne Présidente de Finlande). Ils ont été rejoints par le Président Milo Djukanović (Monténégro), la Première ministre Viorica Dăncilă (Roumanie), le Premier ministre Ralph Gonsalves (St Vincent et les Grenadines), le leader chypriote turc Mustafa Akıncı, Kalla Ankourao (Ministre des Affaires étrangères du Niger), Tomáš Petříček (Ministre des Affaires étrangères de République tchèque), Ville Skinnari (Ministre de la Coopération pour le développement et du Commerce extérieur de Finlande), Eugen Orlando Teodorovici (Ministre des Finances de la Roumanie et président exécutif du PSD), Williams Dávila et Luis Florido (Assemblée nationale, Venezuela) ainsi que les représentants du gouvernement du Burkina Faso et du Mozambique.

 

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