Résolution du congrès: pour un monde en paix, d'égalité et de solidarité

XXV Congrès de l'Internationale Socialiste, Carthagène, Colombie, 2-4 mars 2017

Original : anglais

Le Congrès de l’Internationale Socialiste à Carthagène aborde les priorités de notre mouvement et des peuples du monde entier, en cette époque de plus en plus troublée. Les inégalités se creusent au sein de et entre les sociétés. De même, tous les efforts déployés par le passé par nos partis pour lutter contre les inégalités sont plus que jamais visés par les puissances économiques et leurs alliés politiques largement financés. La paix n’est encore qu’un rêve dans bien des endroits. En dépit d’un déclin du nombre de conflits entre les États ces dernières décennies, des millions de personnes continuent de mourir et de souffrir du fait de conflits civils. Des sociétés entières sont anéanties et un nombre sans précédent de réfugiés fuyant la guerre et les violences trouvent plus souvent refuge dans les pays du Sud, creusant davantage les inégalités mondiales. Il est certain que viennent s’ajouter les migrants issus d’États faillis et fuyant les catastrophes climatiques, à  une grande échelle. Par ailleurs, la solidarité entre les peuples et les États, si durement acquise à la fin du 20ème siècle, est en train de se désintégrer dans plusieurs régions du monde. De plus en plus de gouvernements et de partis politiques se tournent vers le nationalisme, la xénophobie, et tout simplement l’isolement, autant de réponses aux défis actuels vouées à l’échec, dans un monde véritablement mondialisé qui exige déjà un renforcement de la coopération mondiale, ainsi que des pratiques et des organisations multilatérales plus robustes, à l’instar des Nations Unies et de l’Internationale Socialiste.

L’Internationale Socialiste reconnaît pleinement ces défis, tout en sachant que nous sommes, les partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes, les mieux outillés pour les relever.

Notre confiance se fonde sur le socle moral et les valeurs inébranlables de notre mouvement : utiliser le pouvoir avec humilité et pour faire le bien. Accomplir de grandes choses en investissant dans l’être humain. Construire la démocratie pour garantir de bonnes décisions. Reconnaître que le capitalisme et les marchés libres ne garantissent pas la liberté. Assurer la croissance implique une croissance sociale et plus d’égalité. Libérer, soutenir et encourager la diversité et la créativité de l’humanité. Reconnaître que la guerre ne résout rien, et que rien n’est possible sans la paix. Croire que l’amour l’emporte sur la peur dans un monde où les êtres humains sont d’une seule et même origine, voués à un seul et même destin.

Notre confiance se fonde aussi sur nos réussites engrangées au cours des sept dernières décennies, au gouvernement et dans l’opposition, et sur tous les continents. Une telle réussite s’observe aujourd’hui et ici, en Colombie. Nous sommes fiers et honorés de nous réunir en Colombie en la présence de notre hôte et parti membre de l’Internationale Socialiste, le Parti libéral colombien. Le Président Juan Manuel Santos, son gouvernement et son pays sont un symbole d’espoir pour le monde entier. Nous saluons le Président Santos et les représentants des Forces armées révolutionnaires de Colombie, les FARC, pour la paix instaurée l’année dernière, mettant fin à plus d’un demi-siècle de conflit armé. Une voie a été ouverte pour la paix stable et durable que méritent les Colombiens. L’Internationale Socialiste salue l’engagement et la volonté de surmonter le conflit dont a fait preuve l’ensemble de la société colombienne. Nous saluons le fait que l’Accord de paix prenne en compte les victimes du conflit, et en fasse un engagement essentiel, et nous resterons activement préoccupés par le plein respect de ces engagements. Nous saluons également cette nouvelle ère de progrès et de renforcement de la culture civique, des droits de l’homme, de la tolérance, de la résolution pacifique des conflits et de la démocratie. Nous sommes également fiers et honorés de compter sur la présence parmi nous, à ce Congrès, des partis membres d’Israël et de Palestine. L’Internationale Socialiste réaffirme son rôle et renouvelle son engagement en faveur d’une paix juste et durable pour les Palestiniens et les Israéliens, en tirant parti du dialogue engagé ici. Nous nous félicitons également d’être entourés des partis membres de Tunisie, du Pakistan, de Chypre, du Mali et d’autres pays où les discussions engagées ici aideront à répondre aux besoins en matière de consolidation de la paix régionale et locale et de prévention des conflits.

De même que notre socle moral, nos valeurs et nos réussites, nous reconnaissons la nature et la valeur uniques de l’Internationale Socialiste en tant que plate-forme mondiale de partis qui éveille l’espoir des peuples du monde entier. C’est avec humanité et avec cœur que nous croyons en un monde meilleur. Nous croyons que le peuple a le pouvoir de mettre le monde sur la voie de la vertu. En ces temps troublés, nous croyons en un nouvel accord, un nouveau contrat social à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, plus que jamais, nous croyons en notre unité, la certitude que notre voix sera entendue et la volonté de transformer positivement les vies de notre humanité commune.

Paix

Nous nous réunissons à Carthagène à une époque de vives inquiétudes quant aux hypothèses, politiques et institutions responsables du maintien la paix dans le monde ces 70 dernières années. Notre première préoccupation concerne l’enjeu du multilatéralisme, visé par les nationalistes, les populistes et d’autres qui n’offrent aucune alternative à la coopération internationale, puisqu’il n’en existe pas. Se retrancher dans une position de pure sécurité nationale et retourner à la sécurité militaire en tournant le dos à la sécurité humaine, en ébranlant davantage le système commercial mondial qu’en l’améliorant, en réduisant l’aide, déjà insuffisante, apportée au Sud, en sous-finançant et mettant sur la touche les Nations Unies et ses travaux essentiels basés sur la Charte, ce sont autant d’étapes qui feront de ce monde un monde plus dangereux pour tous. À l’ère des menaces mondialisées, personne ne sera à l’abri de ces dangers.

L’Internationale Socialiste a longtemps soutenu le désarmement et la réduction des dépenses militaires, y compris la R&D, et a plaidé en faveur de plus de ressources allouées au développement pour répondre aux besoins du Sud et réduire la fracture Nord-Sud. Nous réitérons notre appel avec un sentiment d’urgence. Les responsables militaires reconnaissent eux-mêmes que la sécurité ne peut être achetée par une augmentation des dépenses militaires. Il faut s’atteler aux causes profondes de l’insécurité. Il faut renforcer la prévention des conflits. Il faut soutenir le rôle des femmes comme pacificatrices. Nous en appelons à tous les gouvernements, en particulier ceux du Nord, à rejeter la sécurité militarisée et l’augmentation des dépenses militaires, lesquelles se sont révélées être, depuis longtemps, des impasses pour répondre aux véritables besoins de sécurité et de progrès humain.

L’Internationale Socialiste a été un fervent défenseur des Nations Unies et de ses travaux depuis notre première conférence fondatrice. Nous appelons à nouveau à un renforcement du système des Nations Unies et, dans un contexte de paix, au renforcement des capacités des Nations Unies en matière d’alerte précoce et de prévention des conflits, de maintien de la paix, d’interventions de maintien de la paix solides, et d’aide humanitaire, en particulier pour les réfugiés et les migrants de guerre. L’aide au développement est directement liée à la paix. Nous sommes atterrés de constater à quel point le monde est à la traîne dans l’atteinte des objectifs d’aide au développement financés par les pays de l’OCDE. Il est crucial de réduire le fossé des inégalités pour garantir plus de paix et de sécurité pour tous. À une semaine du niveau le plus élevé jamais enregistré à la Bourse de New York, nous exhortons les gouvernements de l’OCDE à identifier les moyens d’atteindre rapidement l’objectif de minimum 1% du PIB alloué à l’aide au développement, hors financement de l’atténuation et de l’adaptation aux changements climatiques destiné au Sud.

Iraq et Syrie
La terreur semée par ISIS est une menace majeure à la paix et à la sécurité internationales et pour les populations de la région. Il faut y mettre un terme immédiatement. Nous réitérons notre appel à la communauté internationale à répondre en s’unifiant, à soutenir le gouvernement irakien dans ses efforts pour renforcer et consolider la démocratie et à soutenir tous les Syriens aspirant à la démocratie, à la liberté et au respect des droits de l’homme. Au moins 13 millions de Syriens ont besoin d’aide humanitaire. Près de 5 millions d’entre eux sont des réfugiés. Le poids de l’aide apportée aux réfugiés est porté en grande partie par la Jordanie et d’autres pays voisins. L’Internationale Socialiste enjoint la communauté internationale à accroître de toute urgence l’aide apportée aux Nations Unies et aux autres efforts humanitaires et à chercher une issue politique et diplomatique au conflit en impliquant pleinement tous les acteurs syriens. Les Syriens doivent décider de la solution politique finale qui pourrait reprendre le projet de fédéralisme démocratique proposé par le Conseil démocratique syrien, lequel devrait participer aux pourparlers de paix.

Yémen
L’Internationale Socialiste exprime sa profonde inquiétude au sujet de la guerre qui fait rage au Yémen. Le Yémen est aujourd’hui exposé à un risque de partition, de terrorisme et de faillite de l’État. L’Internationale Socialiste lance un appel à toutes les parties au Yémen à reprendre la voie du dialogue politique et à rejeter tout recours à la violence. Nous enjoignons toutes les parties à respecter l’issue du dialogue national approfondi. Toutes les parties devront se voir octroyer le même droit de participer aux discussions à venir.

République démocratique du Congo
L’Internationale Socialiste appelle le reste de la communauté internationale à apporter son aide à l’organisation des élections plus tard cette l’année. L’Internationale Socialiste est disposée à apporter son soutien tout en appelant de ses vœux un contexte de liberté et de droits, la libération des prisonniers politiques et l’inclusion des citoyens forcés de vivre en exil. Nous appelons tous les partis de l’opposition à prendre part aux processus électoral et à veiller à la transition pacifique du pouvoir en 2017.

Chypre
L’Internationale Socialiste appelle à la fois les leaders chypriotes grecs et chypriotes turcs à reprendre les pourparlers de paix en vue d’atteindre dès que possible, une solution fédérale bizonale et bi-communale pour Chypre. Nous regrettons qu’à l’heure actuelle, les pourparlers de paix à Chypre soient interrompus en dépit des progrès considérables engendrés des deux côtés. Nous espérons que l’île de Chypre sera bientôt un exemple de coexistence pacifique, de coopération et de prospérité en Méditerranée orientale.

Tunisie
l'Internationale Socialiste salue les avancées de la transition démocratique en Tunisie et appelle la communauté internationale à soutenir la Tunisie dans ses efforts pour faire face aux difficultés économiques et sociales qui fragilisent la démocratie tunisienne en construction. Elle appelle par ailleurs les autorités tunisiennes à consolider le processus démocratique par l'accélération de la mise en place des instances constitutionnelles et par l'avancement dans les réformes de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.

Libye
L'internationale socialiste, consciente des effets positifs de la paix en Libye sur tous les pays de voisinage, appelle les nations unies à poursuivre ses efforts pour rétablir la paix dans ce pays et enregistre avec satisfaction l'initiative de La Tunisie En association avec l'Algérie et l'Égypte pour aboutir à une solution politique impliquant tous les acteurs libyens et garantissant l'intégrité territoriale de la Libye.

Caucase
L’Internationale Socialiste appelle à un plus de dialogue pour mettre un terme aux hostilités, réduire les tensions et l’armement tout en instaurant la confiance entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Nous appelons la communauté internationale à soutenir les efforts en cours du groupe de Minsk de l’OSCE, en faveur d’une paix durable dans la région.

Iran
L’Internationale Socialiste exprime son inquiétude face aux violations des droits de l’homme, et plus particulièrement la détérioration des droits démocratiques en Iran, ainsi que les discriminations contre les Kurdes. Nous soutenons une solution pacifique à la question kurde en Iran.

Ukraine
L’Internationale Socialiste soutient une rapide résolution du conflit en Ukraine, basée sur l’application de l’Accord de Minsk.

Turquie
L’Internationale Socialiste exprime son inquiétude face aux violations des droits de l’homme et la détérioration de la démocratie en Turquie. Nous sommes particulièrement préoccupés par l’arrestation de milliers de militants, la détention de centaines de leaders municipaux élus, et la détention de Selahattin Demirtasand et de Figen Yuksekdag. Nous appelons à leur libération et à de nouveaux pourparlers de paix pour répondre à la question des droits de l’homme et de la démocratie en Turquie.

Myanmar
L’Internationale Socialiste appelle les dirigeants et le gouvernement du Myanmar à immédiatement cesser toute persécution et violation des droits de l’homme à l’encontre de la minorité Rohingya et à engager le dialogue sur le respect de leurs droits en tant que minorité et leur besoin d’être reconnus et respectés en tant que citoyens à part entière.

Égalité

Le mouvement socialiste, social-démocrate et travailliste a longtemps lutté pour réduire les inégalités. Les conservateurs estiment que les inégalités sont un élément naturel, voire nécessaire, de la condition humaine. Les libéraux traditionnels pensent que l’égalité des chances suffit, même si elle est rarement atteinte. Notre socle moral et nos valeurs rejettent ces visions. Notre vision est celle d’une véritable égalité dans la jouissance de la dignité, de la citoyenneté, de l’économie, des biens publics et du patrimoine commun de l’humanité. Ce qui comprend l’égalité des sexes, des groupes ethniques et des groupes confessionnels, l’égalité entre jeunes et vieux, et à tous les niveaux de capacités.

L’Internationale Socialiste reconnaît que la pauvreté et les inégalités sont complexes et multidimensionnelles, avec notamment les dimensions du genre. Ceci comprend une pauvreté complexe et multidimensionnelle dans le Sud mais aussi au sein de sociétés hautement développées. Nous reconnaissons que des changements structurels de l’économie politique sont nécessaires pour atteindre ces objectifs. Il ne s’agit pas d’instaurer des règles du jeu équitables dans les relations de pouvoir de la plupart des sociétés d’aujourd’hui. Dans le monde entier, des réformes réelles et un changement réel sont nécessaires.

L’Internationale Socialiste s’engage auprès des économies et à étendre la richesse au service des sociétés et du progrès humain. Nous nous y engageons au travers de processus pacifiques et démocratiques et une surveillance basée sur les droits de l’homme et les libertés. Et nous sommes convaincus que nos partis membres sont porteurs de cet espoir pour l’humanité.

Les éléments clés de notre approche sont fondés sur nos valeurs. Nous plaidons en faveur d’objectifs clairs de changement, de réforme et de transparence dans les affaires publiques et le secteur privé, la reddition de compte (lutte contre la corruption privée et publique), la redistribution du pouvoir au peuple et la répartition de la richesse grâce aux investissements dans les biens et services publics qui répondent aux besoins de l’Homme et des sociétés pacifiques prospères (notamment l’art, la créativité, l’autoréalisation, la fin de l’aliénation à l’ère du numérique, et des perspectives d’avenir pour les jeunes).

La réduction des inégalités exige un accès à une éducation libre et publique. À son tour, l’éducation doit assurer des perspectives d’emplois viables et enrichissants. Les droits des travailleurs, défendus et mis en avant par des syndicats libres, sont une condition avérée de travail viable et enrichissant et de réduction des inégalités.

Pour la plupart du monde, le développement est la clé de la réduction des inégalités, en particulier la réduction de la pauvreté. Pourtant, bien souvent, le développement accroît les inégalités en ne profitant qu’aux élites (des élites qui, parfois, ont pris les rennes de l’État), laissant la grande majorité à l’écart de tout développement. Ceci peut être rectifié par des changements politiques et interventions gouvernementales au nom des pauvres, en particulier pour aborder les dimensions complexes de la pauvreté en prenant en compte les questions de genre, de sécurité alimentaire et de nutrition, de santé, d’éducation, d’agriculture durable, d’adaptation aux changements climatiques, de droits des autochtones et autres.

Tout en accordant une vive attention à la pauvreté complexe, aux réformes politiques et à la répartition des ressources, l’Internationale Socialiste appelle également les gouvernements et autres acteurs à éliminer les paradis fiscaux, prendre des mesures supplémentaires pour mettre un terme aux flux illicites de capitaux du Sud vers le Nord, en Afrique plus particulièrement, accélérer les réformes agraires lorsque nécessaires, prendre des mesures plus fermes contre les sociétés multinationales et la corruption dans les secteurs privé et public, renforcer la budgétisation en intégrant la perspective de genre, augmenter le revenu minimum et mettre fin aux conflits qui érodent le développement et minent la réduction de la pauvreté.

Solidarité

La solidarité n’est pas un slogan. Elle implique que nous soyons unis, aujourd’hui plus que jamais, alors que les forces de la division prennent de l’ampleur et sont très puissantes. Être unis, cela veut dire l’humanité toute entière. Nous sommes tous les citoyens d’une réalité mondiale. Nous sommes tous les réfugiés de la condition humaine et de l’histoire de désirs, de violence et de peur. Nos partis et mouvements sont plus que jamais unis en cette période difficile.

Nous sommes unis avec le Nord et le Sud. Nous sommes unis avec tous les groupes confessionnels et toutes les mosaïques culturelles – rejetant les fausses allégations de choc des civilisations. Nous sommes unis avec toutes les générations, accueillant et encourageant la prochaine génération qui doit guider le monde à travers les périls et les progrès de demain. Nous sommes unis avec les deux sexes et l’ensemble des minorités sexuelles.

Nos partis sont unis en tant qu’Internationale Socialiste, dont les réalisations aujourd’hui sont, notamment, de soutenir le processus de paix en Colombie, d’appuyer la gauche démocratique en Grèce, de faciliter le dialogue entre Israéliens et Palestiniens, de soutenir le transfert pacifique du pouvoir en Gambie. Nous mettons à profit les fondations et les réussites des dernières décennies, gages de fierté, et annonçons davantage de militantisme politique et de résultats à l’avenir. Un militantisme qui profitera aux gens ordinaires, aux marginalisés et aux pauvres, aux sans-voix et aux dépossédés du monde entier. Nous sommes le changement, la réforme, dont le monde a besoin et aura besoin pendant les années à venir.

Nous accueillons et appelons les autres à nous rejoindre et à renouveler ces engagements ainsi que notre solidarité historique plus vitale pour le monde que jamais en 70 ans.

Nous sommes en solidarité dans la lutte et l’adaptation aux changements climatiques. En 2015, nous avons salué avec enthousiasme l’Accord de Paris, en particulier l’engagement de 2 degrés. Nous réitérons notre appel à tous les pays à inscrire les obligations en matière de changements climatiques dans leur législation nationale.

Nous sommes solidaires avec les migrants arrivant en Europe et perdus en mer. Au cours des derniers mois, nous avons constaté que les pays européens ont failli à leurs engagements, et n’ont pas honoré leurs obligations morales et juridiques internationales vis-à-vis des réfugiés. Nous appelons à nouveau l’Union européenne à revenir à ses valeurs fondatrices, notamment le concept de responsabilité partagée.

Nous sommes solidaires avec ceux qui s’opposent au populisme et aux partis d’extrême droite qui attisent les sociétés de haine et de xénophobie. Nous sommes solidaires avec ceux qui luttent, parfois au péril de leur vie, pour la démocratie, plus de liberté, plus de développement économique, de terre et de droits pour les autochtones, de liberté de la presse, d’égalité entre les hommes et les femmes et pour les minorités sexuelles.

Nous soutenons pleinement nos partis membres et les gouvernements du Mail, du Niger, du Burkina Faso, et du Nigeria dans leur lutte contre le terrorisme et la violence dans la région.

Nous sommes solidaires avec le peuple arménien cherchant à ouvrir le dialogue avec la Turquie et nous continuerons à apporter notre aide, comme convenu, à la table ronde « Comment la reconnaissance turque du génocide arménien permet une véritable réconciliation entre la Turquie et l’Arménie sur cette question? »

L’Internationale Socialiste partage la préoccupation de tous les Brésiliens progressistes face au retrait de la Présidente Rousseff en 2016 et aux réformes qui ont suivi, avec un gel des dépenses publiques en faveur des services sociaux pendant 20 ans, aux côtés de nouvelles réformes de la sécurité sociale et du travail.

Remerciements

Les délégués et la direction de l’Internationale Socialiste adressent tous leurs remerciements au Parti libéral colombien, à la ville et au peuple hôtes de Carthagène ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué à faire de ce Congrès une réussite historique. Les enjeux et l’époque troublée nous appellent à redoubler d’efforts, en puisant dans nos valeurs inébranlables, notre engagement pour la paix, l’égalité et la solidarité, et guidés par une éternelle lueur d’espoir pour l’humanité.

 

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